Conçue par le philosophe et psychologue Paul Diel (1893–1972), la psychologie de la motivation est totalement axée sur la motivation.
Définition de la psychologie de la motivation
La psychologie de la motivation se trouve à l’intérieur d’un organisme vivant, c’est d’ailleurs ce qui règle son engagement pour une activité précise. La psychologie de la motivation concerne l’exploration de la concrétisation d’une activité bien précise, ou de la poursuite d’un objectif encore absent ou inexistant, dans le but d’atteindre un idéal du moi.
Plus qu’une forme d’énergie potentielle, la motivation comporte une part d’instance d’intégration et une part de régulation d’une multitude de paramètres relatifs aux opportunités d’un environnement dans lequel nous vivons (professionnels, familiaux…) qui influencent nos comportements aux moments d’une situation.
Les théories de la motivation
La psychologie de la motivation s’appuie sur plusieurs théories fondamentales qui ont été développées pour expliquer les différents moteurs de nos comportements. Voici quelques-unes des théories les plus influentes :
- La théorie de la hiérarchie des besoins de Maslow : Abraham Maslow a proposé une hiérarchie des besoins humains, allant des besoins physiologiques fondamentaux (nourriture, eau, abri) aux besoins d’accomplissement personnel (auto-actualisation). Selon cette théorie, la motivation humaine est régie par la satisfaction progressive de ces besoins, chaque niveau devant être satisfait avant de passer au suivant.
- La théorie de l’autodétermination (Self-Determination Theory – SDT) : Développée par Deci et Ryan, cette théorie se concentre sur le rôle de la motivation intrinsèque et extrinsèque. Elle stipule que la motivation humaine est favorisée lorsqu’une personne a un sentiment d’autonomie, de compétence et de lien social. Lorsque ces besoins psychologiques fondamentaux sont satisfaits, la motivation est renforcée.
- La théorie des attentes de Vroom : Cette théorie postule que les individus prennent des décisions en fonction des attentes qu’ils ont concernant les résultats de leurs actions. La motivation est donc une fonction de la valeur que l’individu accorde à une récompense et de la probabilité qu’il réussisse à atteindre cet objectif.
- La théorie de l’accomplissement de McClelland : Selon McClelland, les individus sont motivés par trois besoins principaux : le besoin d’accomplissement (réussir à atteindre des objectifs), le besoin d’affiliation (le désir d’établir des relations sociales) et le besoin de pouvoir (le désir d’influencer les autres). Ces besoins varient d’une personne à l’autre et influencent leur comportement.
Ces théories ont été largement utilisées dans divers domaines, comme l’éducation, le milieu professionnel et la psychologie clinique, pour comprendre les mécanismes motivants chez les individus.
Les facteurs influençant la motivation
Les facteurs qui influencent la motivation sont multiples et peuvent être internes ou externes. Voici quelques-uns des plus importants :
- Facteurs internes :
- Les émotions : Les émotions jouent un rôle crucial dans la motivation. Par exemple, des émotions positives telles que la joie ou l’excitation peuvent stimuler la motivation, tandis que des émotions négatives comme la tristesse ou la colère peuvent la réduire.
- Les croyances personnelles : Nos croyances sur nos capacités (l’auto-efficacité) ou nos attentes vis-à-vis de l’avenir (optimisme ou pessimisme) influencent fortement notre niveau de motivation.
- L’estime de soi : Une bonne estime de soi génère une motivation intrinsèque, car les individus se sentent capables d’atteindre leurs objectifs et sont prêts à investir dans l’effort nécessaire.
- Facteurs externes :
- L’environnement de travail ou d’apprentissage : Un environnement favorable, qui fournit des ressources adéquates, un soutien social et des opportunités d’apprentissage, peut grandement augmenter la motivation. Inversement, un environnement stressant ou hostile peut la diminuer.
- Les récompenses externes : Les récompenses tangibles (argent, avantages matériels) ou intangibles (reconnaissance, statut social) peuvent agir comme des motivateurs puissants, surtout si elles sont perçues comme un moyen d’atteindre des objectifs personnels importants.
- Les relations interpersonnelles : Les interactions sociales et le soutien des proches, collègues ou mentors peuvent stimuler la motivation, particulièrement en cas de difficultés ou d’incertitude.
La motivation intrinsèque vs extrinsèque
La motivation peut être divisée en deux catégories principales : la motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque.
- La motivation intrinsèque : Elle provient de l’intérieur de l’individu. Lorsqu’une personne est intrinsèquement motivée, elle accomplit une tâche parce qu’elle la trouve intéressante ou gratifiante en soi. Par exemple, une personne qui aime jouer d’un instrument de musique le fait pour le plaisir de la musique elle-même, sans attendre de récompense extérieure.
- La motivation extrinsèque : Contrairement à la motivation intrinsèque, la motivation extrinsèque est dictée par des facteurs externes, tels que des récompenses ou des pressions sociales. Par exemple, un employé qui travaille pour obtenir une promotion ou un salaire plus élevé est motivé extrinsèquement.
Il est important de noter que les deux types de motivation peuvent coexister. Par exemple, une personne peut être motivée à poursuivre une activité (comme un sport) à la fois par le plaisir intrinsèque qu’elle en retire et par des récompenses externes (comme un trophée ou un salaire). Selon la théorie de l’autodétermination, la motivation intrinsèque est plus durable et favorable à l’épanouissement personnel, tandis que la motivation extrinsèque peut être moins stable et entraîner une perte d’intérêt à long terme si les récompenses externes disparaissent.
Les obstacles à la motivation
Bien que la motivation soit essentielle pour atteindre nos objectifs, plusieurs obstacles peuvent en entraver le développement et le maintien.
- La procrastination : La tendance à remettre à plus tard les tâches peut être un frein majeur à la motivation. Elle résulte souvent d’une anxiété liée à la tâche, d’un manque de clarté sur les objectifs, ou d’un perfectionnisme excessif.
- Le burnout : Lorsque les individus sont constamment soumis à des niveaux élevés de stress ou de pression, ils peuvent se retrouver épuisés physiquement et émotionnellement, ce qui diminue considérablement leur motivation à poursuivre leurs tâches ou objectifs.
- Les croyances limitantes : Les croyances négatives sur soi-même, comme la peur de l’échec ou la conviction de ne pas être capable d’atteindre ses objectifs, peuvent créer des blocages psychologiques qui freinent la motivation.
- Le manque de reconnaissance : Le sentiment de ne pas être apprécié ou reconnu pour ses efforts peut également entraîner une démotivation, en particulier dans les milieux de travail ou d’étude.
Pour surmonter ces obstacles, des stratégies comme la gestion du temps, la définition d’objectifs clairs, la recherche de soutien social et la gestion du stress sont essentielles.
La motivation et l’objectif
La motivation et l’objectif sont intimement liés. Un objectif bien défini peut être un puissant moteur de motivation, car il donne une direction claire à l’action et un but précis à atteindre. Voici quelques éléments clés à prendre en compte pour lier efficacement motivation et objectifs :
- La définition d’objectifs clairs et spécifiques : Des objectifs vagues ou trop généraux sont souvent démotivants, car ils ne permettent pas d’évaluer les progrès réalisés. Au contraire, des objectifs précis, mesurables et réalisables créent un sentiment d’accomplissement lorsqu’ils sont atteints.
- Les objectifs SMART : Pour maximiser la motivation, il est recommandé de définir des objectifs selon le modèle SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporels). Cette méthode aide à rendre les objectifs plus concrets et atteignables, ce qui augmente la probabilité de succès et de satisfaction.
- Le rôle de la réussite et de l’échec : Atteindre un objectif génère une motivation renforcée, mais l’échec peut également être une source de motivation s’il est interprété comme une opportunité d’apprentissage. Il est important de considérer l’échec non comme une fin en soi, mais comme une étape dans le processus d’amélioration continue.
- L’importance de l’engagement personnel : Plus une personne est investie dans l’objectif, plus elle sera motivée pour l’atteindre. L’engagement personnel est renforcé par un sentiment d’autonomie et de contrôle sur les actions entreprises.
En résumé, la motivation est renforcée par des objectifs bien définis qui sont significatifs et stimulants, tout en permettant une certaine flexibilité et adaptation face aux imprévus.
Qu’est-ce que la psychologie de la motivation ?
L’homme qui est perpétuellement à la recherche de sa satisfaction personnelle, en accord sur ce point avec toutes les formes de vie, a développé à travers son évolution un outil remarquable : l’esprit, qui n’est autre que la forme évoluée de l’instinct. La motivation est bien entendu proportionnée aux degrés d’ambiguïté et d’ambivalence d’une situation. Elle doit évacuer la difficulté ou la confusion des données. Il est important de voir les différentes valeurs avant d’adopter un certain comportement, ces mêmes comportements qui déterminent nos capacités. Nous dirons que notre sentiment d’identité, qui n’est autre que notre “rôle sur terre“. Elle influence nos valeurs et nos croyances ; c’est le choix et l’investissement dans la direction préférée qui en découlent.
Dans la psychologie de la motivation, il faut considérer le fait que chaque personne a des motivations et des stratégies différentes. Il est important de clarifier les objectifs, la situation et de transformer les contraintes en informations. Le contexte doit devenir une source de motivation et par la suite ce contexte devra également devenir motivant, pour qu’il déclenche le “bon vouloir“.
Les divers sentiments qui sont motivants pour la plupart d’entre nous, sont issus d’un besoin orienté vers l’accomplissement continu ou répétitif d’un genre d’actes ayant la possibilité d’apporter momentanément une baisse de la tension correspondante. Ils déterminent les éléments irrationnels de la conduite (besoins, désirs, intérêts, sentiments, croyances, etc…), lorsqu’ils sont déclenchés par une perception.