En 1842, Jeanne Garnier jetait les bases du concept des établissements dédiés aux “malades incurables”. Toutefois, ce n’est que bien plus tard, en 1967, que Cicely Saunders devint une figure centrale dans l’évolution des soins palliatifs. Elle introduisit le concept novateur de “total pain”, englobant la douleur physique, psychologique, spirituelle et sociale du patient. Les pays anglo-saxons furent à l’avant-garde de la recherche sur les soins en fin de vie, alors que la France ne découvrit ce mouvement qu’à partir des années 70. Depuis lors, d’importantes avancées ont été réalisées.
Les bases des soins palliatifs
Avant de poursuivre, rappelons brièvement que les soins palliatifs sont des soins globaux prodigués par des professionnels de la santé à des patients en fin de vie, atteints de maladies évolutives, graves, voire terminales.
L’hypnose dans les soins palliatifs
Récemment, l’utilisation de l’hypnose dans les soins palliatifs a suscité beaucoup d’intérêt. Bien que certains associent l’hypnose à des notions chamaniques, surnaturelles ou de spectacle, il est crucial de reconnaître qu’il existe aujourd’hui une forme d’hypnose médicale. Celle-ci permet aux professionnels de la santé, qu’ils soient physiques ou psychologiques, d’apporter une valeur ajoutée aux patients.
Dans le contexte des soins palliatifs, l’hypnose vise à induire un état de “transe” ou de conscience modifiée, où un souvenir agréable devient une source de détente pour le patient. Cela se traduit par une modification du temps, des perceptions, une stimulation imaginaire, et surtout, une reprise de contrôle. Il ne s’agit pas simplement de narrer des histoires agréables, mais d’exploiter les souvenirs du patient.
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L’efficacité de l’hypnose en soins palliatifs
L’hypnose a prouvé son efficacité en soulageant les patients de douleurs intenses, offrant une alternative à des traitements médicamenteux souvent limités. L’hypnose est une méthode de plus en plus utilisée pour contre les soins palliatifs, de même que l’auto-hypnose, qui permet au patient d’atteindre un soulagement autonome. En accédant au subconscient, riche en ressources, l’hypnose renforce la capacité du patient à recevoir des suggestions et à agir. Les modifications émotionnelles, cognitives et comportementales sont à la fois immédiates et durables.
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Un soutien moral pour les patients et leurs proches
L’hypnose offre un soutien moral significatif non seulement aux patients mais aussi à leurs proches. Ces derniers peuvent participer aux séances d’auto-hypnose, contribuant ainsi à un bénéfice psychologique non négligeable.
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Dépasser les préjugés pour découvrir une approche bénéfique
La question qui persiste est de savoir si nous sommes prêts à dépasser nos préjugés et à explorer une approche correspondant parfaitement à la définition des soins palliatifs. L’hypnose, bien qu’ayant traversé le temps avec une réputation mitigée, peut s’avérer être une composante précieuse dans le soulagement de la souffrance en fin de vie.
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Cet article a 5 commentaires
Bien dit !
L’hypnose est pratiquée depuis des siècles par des charlatans se faisant passer pour des chamans, des gourous, ou des hommes de spectacle. Ces gens ne savaient même pas qu’ils jouaient avec l’esprit humain, à tel point qu’on a constaté des décès dus à leur ignorance. L’hypnose est une science exacte, n’en déplaise à qui de droit. En France, les meilleures références sont disponibles à l’École de la Salpêtrière. Ce n’est pas un jeu. Je m’insurge contre les amuseurs publics et aussi contre la médecine qui veut s’en approprier. Laissons cette science entre les mains d’un Ordre comme l’Ordre des Hypnologues Unis du Québec, qui pourrait bien se nommer OHUF, “F” pour France. Essayez de trouver ce mot “Hyponologue” en France. Il n’existe pas. On dit “Hypnothérapeutes”. Et pourtant, de plus en plus de médecins français l’utilisent et je n’ai rien contre, sauf que je crains que la médecine s’en accapare au détriment de ceux qui ont développé cette “Science”, de ceux qui ne cessent encore de faire de la recherche. J’ai moi-même mené ma petite guerre contre deux dentistes qui voulaient dépouiller les vrais “Hypnothérapeutes” de leurs droits pour que seuls les médecins puissent pratiquer l’hypnose. Vous avez “Le Pain Total”, nous avons l’hypnose. J’ai gagné ma cause avec l’aide des médias tels que la télévision, la radio et les journaux, et en confrontant aussi ces dentistes à la télévision, d’où ils sont sortis désarmés de leurs arguments. Ces personnes ne pratiquent plus cette science. Merci mon Dieu ! Comme on dit chez moi : “À chacun son métier et les vaches seront bien gardées”. C’est comme si on demandait à un psychologue d’exercer s’il était seulement psychiatre. L’hypnose est une spécialité qui ne relève en aucun cas de la médecine.
Selon bonjour-docteur.com, il y aurait 200 services de soins palliatifs et seulement un sur 5 propose aux patients de bénéficier de séances d’hypnose.
http://bonjour-docteur.com/actualite-sante-soins-palliatifs-la-place-de-l-hypnose-3526.asp?1=1
+
http://www.aphp.fr/index.php?module=offredesoins&action=recherche&hopital=&consultation=SOINS%20PALLIATIFS
Bonjour,
Y a t il en France des hôpitaux avec ce genre de soins ?
On peut dire que la médiatisation de l’hypnose sous forme de spectacle n’a pas aidé pour sa réputation…