Dans le cadre d’une étude de cohorte récemment publiée, des chercheurs ont découvert un lien intéressant entre la consommation régulière de certains fruits et une diminution des symptômes dépressifs chez les personnes âgées. Ce travail, mené par la Yong Loo Lin School of Medicine de l’Université nationale de Singapour, suggère que les habitudes alimentaires autour de la cinquantaine pourraient jouer un rôle préventif contre la dépression à un âge avancé.
Une étude exhaustive sur les fruits et les légumes
L’étude, publiée le 6 juin 2024 dans The Journal of Nutrition, Health and Aging, a analysé les habitudes alimentaires de plus de 13 000 participants, dont l’âge moyen était de 52 ans, sur une période de près de 20 ans. Les chercheurs ont examiné la consommation de 14 fruits et 25 légumes, et ont évalué les symptômes dépressifs des participants en utilisant l’échelle de dépression gériatrique lors de suivis réguliers.
Les résultats ont révélé que la consommation de certains fruits, notamment l’orange, la mandarine, la banane, la papaye et la pastèque, était associée à une réduction significative des symptômes dépressifs. En revanche, les légumes n’ont pas montré d’impact similaire dans cette étude.
Une réduction significative du risque de dépression
Les participants qui consommaient au moins trois portions de fruits par jour ont enregistré une diminution de 21 % de la probabilité de développer des symptômes dépressifs liés au vieillissement, par rapport à ceux qui en consommaient moins d’une portion quotidienne. De plus, une consommation accrue de fruits dans la jeunesse a également été associée à une réduction du risque de dépression plus tard dans la vie.
Les mécanismes derrière les bienfaits des fruits
Les chercheurs attribuent ces résultats aux propriétés des fruits, riches en antioxydants, vitamines et micronutriments. Ces composés, tels que la vitamine C, les caroténoïdes et les flavonoïdes, sont connus pour leurs effets anti-inflammatoires et antioxydants. Ils contribuent à réduire le stress oxydatif et l’inflammation dans le corps, deux facteurs potentiellement impliqués dans le développement de la dépression.
Implications pour la santé publique et les recommandations
Ces résultats soulignent l’importance d’encourager une consommation accrue de fruits, notamment pour les personnes d’âge moyen, définies comme étant âgées de 40 à 65 ans. Une telle démarche pourrait offrir des bénéfices durables pour la santé mentale à mesure que l’on vieillit.
Les chercheurs recommandent de promouvoir des initiatives de santé publique visant à améliorer l’accès aux fruits et à sensibiliser la population aux avantages de leur consommation régulière. Ces recommandations pourraient jouer un rôle crucial dans la prévention de la dépression et la promotion du bien-être mental à long terme.
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