Une récente étude finlandaise, publiée le 16 mai 2024 dans Frontiers in Nutrition, a révélé des informations précieuses sur la manière dont la consommation de fruits et légumes influence la qualité et la durée du sommeil, en fonction des différents types de chronotypes. Alors que l’hygiène de vie joue un rôle crucial dans la santé globale, le sommeil et l’alimentation sont des aspects fondamentaux souvent interconnectés.
Une étude approfondie sur les habitudes alimentaires et le sommeil
Pour cette recherche, plus de 5 000 adultes âgés de 18 ans et plus ont été analysés. Les participants ont complété un questionnaire détaillé portant sur la composition et la fréquence de leur alimentation quotidienne sur une période de 12 mois, en rapportant également leurs chronotypes et la durée de leur sommeil. Les résultats ont permis de classer les participants en trois catégories de durée de sommeil : les petits dormeurs (6 heures), les dormeurs normaux (7,7 heures) et les longs dormeurs (10,1 heures).
Des variations alimentaires selon les types de sommeil
L’étude a révélé que les différents types de dormeurs avaient des habitudes alimentaires distinctes en ce qui concerne les fruits et légumes. Les dormeurs normaux, ayant une durée de sommeil idéale, consommaient en moyenne plus de fruits et légumes que les autres groupes. Les petits dormeurs, quant à eux, consommaient 37 grammes de fruits et légumes de moins par jour, tandis que les longs dormeurs en consommaient 73 grammes de moins.
Les légumes à feuilles vertes, les légumes-racines et les légumes-fruits tels que les tomates et les concombres étaient particulièrement bénéfiques pour les dormeurs normaux. En revanche, des légumes comme le chou, les champignons, les oignons, les pois et les haricots n’ont pas montré de bénéfices significatifs. Concernant les fruits, les baies et les pommes étaient associés à une meilleure qualité de sommeil chez les dormeurs normaux et longs.
Le cercle vicieux entre sommeil et alimentation
Les résultats s’alignent avec une étude antérieure parue dans l’International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, qui avait observé que les personnes dormant moins consommaient également moins de fruits et légumes le jour suivant, créant ainsi un potentiel cercle vicieux. Cependant, cette étude ne a pas trouvé de lien entre la consommation de fruits et légumes et les chronotypes spécifiques (matinaux ou vespéraux).
Implications pour la santé publique et recommandations
Cette étude souligne l’importance de choisir judicieusement ses fruits et légumes en fonction de son type de sommeil. Pour optimiser la qualité de votre sommeil, intégrer davantage de baies, pommes, légumes à feuilles vertes, et légumes-racines dans votre alimentation peut être bénéfique, surtout si vous vous classez parmi les dormeurs normaux.
L’impact des fruits et légumes sur la qualité du sommeil
Les chercheurs recommandent d’explorer davantage ces associations pour comprendre pleinement leurs implications et améliorer les recommandations de santé publique. En France, où la durée de sommeil moyenne diminue, ces découvertes pourraient offrir des stratégies pratiques pour améliorer le bien-être général.
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