Accoyer : Un décret à contre courant

Accoyer : Un décret à contre courant

En 2010, le décret d’application de la loi réglementant le titre de psychothérapeute a été promulgué en France. Cette décision a suscité diverses réactions, notamment de la part de la Fédération Française de Psychothérapie et de Psychanalyse (FF2p), qui souligne des lacunes importantes dans le texte.

La satisfaction des patients

Selon des enquêtes menées en 2001 et 2006 par les instituts indépendants BVA et CSA, 87 % des personnes interrogées étaient satisfaites de leur psychothérapie. Cependant, des préoccupations ont été soulevées quant à l’efficacité réelle de ces traitements, avec 9 % considérant leur psychothérapie comme “sans effet” et 2 % signalant une aggravation. La FF2p remet en question la validité de ces résultats face aux dysfonctionnements de la nouvelle loi.

Critiques de la nouvelle loi

La FF2p conteste la réalité de la nouvelle loi, la jugeant peu réaliste et non conforme à la situation européenne. La loi permet l’accès au titre de psychothérapeute à des personnes non spécifiquement qualifiées en psychothérapie mais formées dans des disciplines annexes, excluant ainsi les professionnels spécifiquement formés en sept années d’études.

Conditions d’accès à la formation

La loi exige désormais un niveau master en psychologie pour entrer en formation dans un institut de psychopathologie agréé. Les cours de “psychopathologie” prévoient 100 heures de “connaissances” sur les principales théories utilisées en psychothérapie, en comparaison avec les 1450 heures dispensées par les écoles de formation à la psychothérapie, selon les normes du Certificat Européen de Psychothérapie.

Formation des psychothérapeutes

Les personnes souhaitant exercer la profession de psychothérapeute doivent se faire inscrire sur un registre national, justifiant d’une formation de 400 heures en psychopathologie clinique et d’un stage pratique d’au moins cinq mois. Cette formation sera dispensée par des établissements publics et privés agréés par l’État, réservant l’accès aux titulaires d’un doctorat en médecine, d’un master en psychologie ou de psychanalyse (définition du psychothérapeute).

Portée limitée de la loi

Malgré ces changements, il convient de noter que la loi ne concerne que le titre de “psychothérapeute” et non l’exercice de la profession. D’autres appellations telles que “psy certifié“, “praticien en thérapie personnelle“, “conseiller psycho-relationnel“, ou “psychanalyste” pourraient toujours être utilisées.

Éléments positifs de la loi

Malgré les critiques, la loi comporte certains éléments positifs, tels que la dissuasion contre les charlatans autoproclamés, la reconnaissance des formations privées sous réserve d’accréditation, et la possibilité pour les candidats d’être entendus par les commissions régionales. Des dérogations sont également prévues pour les psychothérapeutes en fonction depuis plus de cinq ans, avec des délais flexibles pour poser sa candidature et effectuer une formation complémentaire.

La réforme de la psychothérapie en France a suscité des débats et des critiques, en particulier de la part de la FF2p. Alors que la loi vise à réglementer le titre de psychothérapeute, ses implications et ses conséquences sur la profession restent à observer dans les années à venir.

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Cette publication a un commentaire

  1. Tony Maraninchi

    Le 1er argument constitue, déjà, une aberration patentée en ce sens qu’il y a, aussi des “charlatans” parmi certains PSYCHIATRES ou PSYCHLOGUES qui n’ont RIEN COMPRIS AU METIER DE PSYCHOTHERAPEUTE dont le principal facteur opérant est d’ordre intrinsèque (prédispositions, parcours, respect des règles éthiques et déontologiques etc) ensuite, évidemment la formation est nécessaire ……

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