Certaines personnes ont tendance à tout rapporter à elles et à employer l’expression « moi je » de façon récurrente. Pour beaucoup, il s’agit là d’un vrai trait de narcissisme. Néanmoins, il se pourrait que les psychologues ne soient pas du même avis. En effet, d’après des recherches effectuées auprès de 4 700 personnes, le fait de trop parler de soi ne serait en rien du narcissisme, mais plutôt une alerte pour un problème plus compliqué.
Moi je signification
L’expression « moi je » est souvent perçue comme une façon d’afficher un comportement narcissique ou égocentrique, car elle met systématiquement l’individu au centre des discussions. Cependant, cette habitude peut aussi être révélatrice d’une introspection excessive ou d’une tendance à se concentrer sur soi-même face à des situations difficiles. Plutôt qu’une simple manifestation d’orgueil, elle pourrait signaler une souffrance intérieure, comme une instabilité émotionnelle ou des symptômes dépressifs.
« Moi je » : que disent les recherches
Alors que dans notre société les gens qui parlent souvent d’eux-mêmes, en commençant leurs phrases par « moi je », ont tendance à être vus comme narcissiques, égocentriques ou bien encore imbus de leurs personnes, il se pourrait bien que la réalité soit différente. Les chercheurs qui se sont penchés sur le sujet on décidé de prendre plus de 4 700 personnes afin d’analyser leurs comportements. L’idée de cette étude était de voir comment les individus réagissaient à certains épisodes du quotidien et quelles en étaient les conséquences directes. Lors de ces recherches, les spécialistes se sont également penchés d’un peu plus près sur les symptômes d’états dépressifs ainsi que sur ce que l’on peut qualifier d’instabilité émotionnelle.
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Syndrome du moi je
Concernant le syndrome du « moi je », après différentes analyses, les chercheurs sont parvenus à conclure que plus le sujet utilisait des termes tels que « je », « moi » ou « mon », plus l’instabilité émotionnelle et les états dépressifs étaient intenses. Pour se faire une idée concrète de ce phénomène, il faut se pencher sur les chiffres. Alors qu’une personne « normale » prononce ces mots environ 1 400 fois par jours, une personne en détresse psychologique aura tendance à augmenter cette moyenne pour arriver jusqu’à 2 000.
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Les gens qui disent toujours moi je
Si les personnes en détresse psychologique utilisent souvent l’expression « moi je », ce n’est pas un hasard. Les experts affirment que ce comportement est lié à des émotions négatives qui poussent ces individus à se concentrer sur eux-mêmes. En période de stress ou de dépression, ils ont tendance à verbaliser leurs préoccupations personnelles, ce qui explique l’usage récurrent de « je » ou « moi ».
Cependant, plutôt que de refléter un simple égocentrisme, ce phénomène pourrait signaler une souffrance émotionnelle profonde. Quelqu’un qui dit toujours « moi je » pourrait chercher inconsciemment à exprimer un mal-être ou une instabilité émotionnelle, sans trouver d’autre moyen de le faire.
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Moi je psychologie
Bien sûr, pour diagnostiquer un état dépressif ou tout autre problème similaire, les psychologues ne peuvent pas simplement se baser sur le fait qu’un patient parle beaucoup de sa propre personne en utilisant le terme « moi je ». Il se peut très bien que certaines personnes aient naturellement tendance à se centrer sur elles-mêmes sans pour autant présenter une instabilité émotionnelle. Cependant, dans le cadre de la psychologie, cette introspection excessive peut être un indicateur chez certaines personnes qui éprouvent des difficultés à exprimer leur détresse de manière directe.
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