L’hypnose au service de la chirurgie

L’univers de l’hypnose a considérablement évolué, dépassant les frontières du simple divertissement pour s’ancrer solidement dans le domaine médical. L’hypnose médicale gagne en popularité et s’applique désormais à une variété de troubles, tels que les addictions, les troubles du comportement alimentaire (TCA), et les troubles psychologiques.

L’hypnose en milieu hospitalier

Employée en complément ou en substitution à l’anesthésie traditionnelle, l’hypnose a déjà fait ses preuves auprès d’un nombre croissant de patients. À Liège, en Belgique, plus de 2000 patients ont bénéficié de cette approche novatrice, améliorant significativement leur parcours de soins. Cette méthode offre aux praticiens la flexibilité nécessaire pour s’adapter à chaque patient, tout en évitant, dans certains cas, le recours à une anesthésie générale, particulièrement chez les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou respiratoires. Ces dernières années, l’utilisation de l’hypnose s’est étendue aux hôpitaux, où elle trouve sa place en chirurgie et en cancérologie.

Avantages de l’hypnose médicale

L’utilisation de l’hypnose médicale va au-delà du simple acte chirurgical. Elle se révèle être un atout précieux dans la gestion des effets secondaires liés aux médicaments ou aux suites d’une opération. En outre, elle joue un rôle essentiel dans la prise en charge de la douleur. Bien que la combinaison d’une anesthésie locale et d’antidouleurs permette de réaliser l’intervention, elle ne suffit pas toujours à apaiser l’anxiété du patient ni sa peur de la douleur. La méthode de l’hypnose est de plus en plus utilisée pour se soigner, offrant une approche complémentaire et prometteuse pour améliorer le bien-être global des patients.

La collaboration active patient-praticien

Il est crucial de souligner que l’hypnose médicale n’est pas une solution miracle. Le patient n’est pas un simple spectateur ; sa réceptivité et sa participation sont essentielles pour obtenir des résultats. Le praticien ne cherche pas à exercer une emprise sur le patient, mais plutôt à jouer le rôle d’un guide. Avec sa voix, il accompagne le patient vers un état mental de confort physique et psychique.

Limitations et précautions

Malgré l’intérêt croissant suscité par l’hypnose médicale, certaines limitations persistent. Elle ne peut actuellement être utilisée dans le cadre d’interventions considérées comme “lourdes” ou impliquant des organes profonds. Bien que les résultats soient généralement positifs, il existe une faible possibilité d’échec (environ 1% sur les 2000 patients de Liège). Cependant, le fait que le médecin anesthésiste soit le praticien en charge de l’hypnose contribue à minimiser les risques et les désagréments. En fonction de la réceptivité ou du désir du patient pendant l’opération, il reste toujours possible de revenir à une anesthésie “classique”. De plus, en dehors du contexte chirurgical par exemple, il est intéressant de noter que l’hypnose peut également être utilisée pour soulager ses douleurs.

L’hypnose en chirurgie

L’hypnose médicale émerge comme une méthode de travail novatrice et prometteuse dans le domaine de la santé. Son potentiel pour améliorer le parcours de soins des patients et atténuer les effets secondaires des traitements traditionnels en fait une alternative précieuse. Bien que des précautions soient nécessaires et que certaines limites subsistent, l’intérêt croissant et les réussites observées laissent entrevoir un avenir prometteur pour l’intégration de l’hypnose médicale dans les pratiques médicales modernes.

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