Dans une avancée significative, le Conseil fédéral suisse a présenté une proposition de loi au Parlement visant à réglementer les professions de la psychologie au niveau national. La nouvelle loi vise à protéger le titre de psychologue, mettant ainsi fin à une période de plus de dix ans sans réglementation claire dans le pays.
Une avancée majeure après une décennie de discussions
Pascal Couchepin, exprimant son enthousiasme lors d’une conférence de presse, a qualifié cette proposition de “progrès immense“. Actuellement, la Suisse ne dispose d’aucune réglementation nationale pour l’exercice de la psychologie, permettant à n’importe qui de s’autoproclamer “psychologue” et d’offrir des services sans distinction entre professionnels qualifiés et charlatans.
Garantir la transparence dans le marché de la psychologie
La nouvelle loi vise à “améliorer la protection de la santé et à prévenir la tromperie des personnes utilisant des services psychologiques“. Elle réglemente la formation de base et postgrade des psychologues au niveau fédéral, établissant des dénominations protégées et instaurant un label de qualité à travers des titres postgrades fédéraux.
Pascal Couchepin souligne que cette loi garantira la transparence dans le “marché aujourd’hui opaque des prestations psychologiques“.
Conditions strictes pour l’exercice de la psychothérapie
Selon la proposition, toute personne exerçant la psychothérapie à titre économique privé devra détenir un diplôme d’études supérieures reconnu d’une Haute école en psychologie et avoir suivi une formation postgrade accréditée en psychothérapie. Un simple bachelor en psychologie ne sera plus suffisant; un master ou une licence sera requis.
Le Département Fédéral de l’Intérieur souligne que la nouvelle loi n’empiète pas plus sur la liberté économique que nécessaire. Elle abandonne l’idée d’une autorisation obligatoire pour toutes les professions de la psychologie, évitant également les interdictions professionnelles.
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Un pas vers la protection des consommateurs en matière de santé mentale
Selon l’enquête suisse sur la santé de 2007, un tiers de la population suisse consulte un psychologue. Cette nouvelle loi vise à garantir que ceux qui cherchent de l’aide psychologique peuvent faire confiance aux praticiens qualifiés et bénéficier de services de qualité sans risquer de tomber entre les mains de charlatans.
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